L’impôt informatique

J’ai beaucoup aimé ette citation :

Wie der Philosoph Slavoj Žižek sagt, ist es der Firma Microsoft mit ihrem Quasi-Monopol gelungen, der Menschheit eine Art Informatik-Steuer aufzudrücken – für Dinge, die in den öffentlichen Sektor gehören. Es ist, wie wenn eine mächtige « Firma Gutenberg » jedem Buch- und Zeitungsleser eine Sondersteuer für das Lesen von gedruckten Buchstaben verlangen würde.

En Français :

Comme le dit le philosophe Slavoj Žižek, Microsoft a réussi avec son quasi-monopole a imposer une sorte d’impôt informatique à l’humanité – pour des choses qui appartiennent actuellement au domaine publique. C’est comme si une puissante « Entreprise Gutenberg » percevait, à chaque lecture de livres et de journaux, un impôt spécial sur les caractères imprimés.

Waou: seulement 18% d’incompatibilité !

Utilisateurs de Windows Vista, s’il y en a par ici, préparez vous au service pack 1 (SP1) de votre OS. J’ai lu récement que le SP1 de Windows Vista n’a pas ou uniquement un très faible effet sur la compatibilité des applications (1). En effet, seul 18 % des 500 applications testées ne fonctionnent pas ou pas correctement sous Windows Vista (2). Comme on peut le voir, ce chiffre est drôlement bien accueilli :

Ce petit 18% est une bonne nouvelle.

Pourtant, si l’on s’amuse a reporter ce chiffre à une autre industrie, cela nous semblerait inimaginable. Par exemple, que diriez-vous si votre nouvelle chaîne Hi-fi ou votre nouveau baladeur numérique ne lisait plus 18% de votre discothèque.

Je voudrais encore m’amuser à faire une comparaison assez simpliste entre ces 18% des 500 applications testées, et le nombre de bugs critiques connus dans Debian GNU/Linux qui est livré avec plus de 18′733 programmes précompilés sous formes de paquets. Il y a actuellement 575 bugs (3), reporté au nombre de paquets cela donne 3%.

(1) It-director.com
(2) Reseaux-telecom.net
(3) Debian.org

Signez ! Vous êtes coupable.

L’autre jour en m’intéressant au logiciel Nokia PC Suite, j’ai jeté un oeil rapide aux conditions d’utilisation du dit logiciel, comme je le fait désormais habituellement. Je vous présente ici la clause sur les indemnités que vous pourriez devoir à Nokia (mise en gras par mes soins):

10. INDEMNITÉS.
Vous vous engagez à défendre et indemniser Nokia et à libérer Nokia de toute responsabilité en cas de réclamations, dommages, responsabilités, pertes, coûts, dommages-intérêts ou frais supportés par Nokia, ses sociétés affiliées ou ses donneurs de licence et résultant de la violation, supposée ou réelle, des droits de propriété intellectuelle d’un logiciel tiers ou résultant de votre utilisation ou exploitation du Logiciel.

En gros, si l’on soupçonne de quoi que ce soit, on prendra, comme il est désormais normal dans le milieu de la technologie, une présomption de culpabilité. Oui, bien sûr vous êtes devant votre ordinateur, donc vous pouvez en quelques clics de souris faire couler toutes l’industrie du divertissement et du logiciel, il est donc normal que l’on vous abatte avant même que n’ayez fait quoi que ce soit… c’est un peu une version moderne de la chasse à la sorcière.

Microsoft contre Google Acte I

Microsoft Credit for Web Search Je viens de découvrir par le biais de LinuxFR la dernière tentative de Microsoft de prendre des parts sur le marché des moteurs de recherches : “Credits for Web Search”. Ce nouveau service du géant est simple, les entreprises favorisant l’utilisation de LiveSearch au profit d’autre moteurs de recherches se verront gratifiée de 2 à 10 $ par ordinateurs inscrits. Les informations les plus officielles pour l’instant sont celles fournies pas John Battelle sur son Weblog, mais je considère la source comme très fiable.

Ce projet semble montrer le désarroi de Microsoft fasse à Google, maintenant cela va-t-il jouer un rôle suffisamment important pour faire changer les habitudes des Internautes ? J’en doute, car ce service est pour l’instant réservé aux grandes entreprises. De plus, je ne suis pas certain que Live.com convainque les utilisateurs, pour avoir testé quelques mots de recherches, il trouve environ 30 fois moins de résultats que Google et il y avait même des pages inexistantes dans les 5 premiers liens. Il faut aussi prendre en compte la vision de l’utilisateur, si on lui bloque l’accès à son moteur de recherche préféré celui-ci risque de se montrer plus retissant fasse aux nouveaux produits de Microsoft sachant que celui-ci est susceptible de limiter ses libertés. Je pense que le plus gros problème ce situe justement à ce niveau : on ne fait plus de la pub, mais on enchaine le consommateur jusqu’à ce qu’il utilise le produit voulu !